Bozzini Quartet and Hilliard Ensemble perform works by Dufay, Festa, Gonneville, Monte Regali, Provost, Rore, Viola, Wert and Willaert.

The works commissioned from Michel Gonneville and Serge Provost are part of a project developed conjointly by MNM and the Hilliard Ensemble to present a concert marking the 700th anniversary of the birth of the Italian poet Francesco Petrarca (Petrarch.) The concert consists of works by Monteverdi programmed alongside new works, all based on the texts of the famous poet. Serge Provost chose to draw on several of Petrarch’s essential love poems from the Canzoniere. Michel Gonnevielle instead turns his attention to some of the more rare Petrarch writings on other topics, usually relating to politics.

The use of vocal and string quartets to evoke Petrarchan love creates a dramatic narrative that depicts the progress of love: from contemplation, to desire, to loss. In addition to this homage to the poet, madrigals by Monteverdi and other composers of the fifteenth and sixteenth centuries will be performed by the celebrated British vocal quartet.

The Hilliard Ensemble appears by arrangement with New World Classics, Kerby Lovallo, Director. The Hilliard Ensemble may be heard on ECM New Series, Angel/EMI, Hyperion, Harmonia Mundi, Saga & Meridian CDs.

Participants

Program

A Bozzini Quartet, Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) production.

Francesco di ser Petracco, dit Pétrarque (1304-1374)

Toutes les œuvres de ce concert, sans exception, ont été composées sur des textes de Pétrarque. Le poète italien du XIVe siècle a fortement inspiré les compositeurs, notamment de nombreux madrigalistes (le madrigal étant une forme musicale chantée qui a connu deux périodes bien distinctes, aux XIVe et au XVIe siècles) mais également des compositeurs vivants.

Dans l’Italie savante et cléricale du XIVe siècle, Pétrarque est à l’avant-garde de l’esprit humaniste renaissant. Très tôt initié aux textes classiques de Cicéron et d’Ovide, sa culture cléricale a su très tôt s’ouvrir aux grandes idées philosophiques. L’oeuvre de Pétrarque retentit de ces différents échos. Des ouvrages en latin tels que Africa (1338-1342), Secretum meum (1342-1358), De vita solitaria (1346-1356) et De otio religiosorum ont certes contribué à la célébrité de l’humaniste, mais sa postérité, Pétrarque la doit à son Canzoniere (Rerum vulgarium fragmenta). Le recueil, qui va marquer l’histoire du lyrisme pour très longtemps, emprunte à des modèles littéraires et idéologiques relevant d’époques et de cultures différentes. La poétique de l’amour chez Pétrarque s’enrichit tout autant de l’héritage platonicien que de la tradition chrétienne. Le syncrétisme est rehaussé par l’emprunt à la conception de l’amour courtois que les troubadours de France ont découvert chez les poètes de l’Andalousie mauresque au Moyen Age.

Dans son ensemble, l’oeuvre de Pétrarque représente dans toute sa splendeur une dimension importante du Quattrocento. Par la tradition qu’elle intègre comme par ses apports spécifiques, elle est, à l’aube des Temps modernes, le creuset de l’interculturel. Aujourd’hui que le troisième millénaire prône l’ouverture des frontières et le brassage des civilisations, de tels impératifs ne peuvent que servir la mémoire de Pétrarque et attester son actualité.»

Source: L’Encyclopédie de l’Agora