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Saturday, January 23, 20163:00 pm
- In person
Works by Bertrand, Rea and Tremblay.
Pre-concert activity, 2:15 pm
Gypsy influences and jazz, evoking mythology and music: at the invitation of the SMCQ, the vastly experienced chamber-music group Ensemble Transmission presents a heterogeneous John Rea through three of his works, including the startling Plus que la plus que lente, which features improvisational saxophone. Completing the program, Simon Bertrand and Jacques Tremblay’s Les villes invisibles, in memory of Rea’s close friend, Claude Vivier.
Participants
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Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano
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Jean Derome, saxophone
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Walter Boudreau, conductor
Program
- Les blues d’Orphée (1981), 11:00flute, clarinet, viola, cello and piano
- Lautari (1999-2001), 11:00violin, cello and piano
- Plus que la plus que lente (1996), 11:00alto saxophone (improviser), flute, clarinet, violin, cello, piano, percussion and conductor obbligato
- Les villes invisibles (2002-03, 15), 25:00soprano, flutes, violin, clarinets, percussion, cello and fixed medium
Production SMCQ
Mot du directeur artistique
Le pomate sono grandi in piccoli pacchetti! (Les grands onguents sont dans les petits pots!)
Dans la poursuite de la Série hommage 2015-2016 à John Rea, cette toute récente mouture d’une tradition de collaboration entre la SMCQ et l’Ensemble Transmission, nous propose cette fois un trajet particulier à travers deux univers totalement différents — mais complémentaires — d’œuvres à caractère «intime» de John Rea et Simon Bertrand avec la participation de Jacques Tremblay pour la partie électroacoustique des Villes invisibles.
Intimité étant ici le mot clef de cet exercice de «confidences» (secrets?) tout en demi-teintes, mais riche de sens et d’allusions multiples!
Du Blues d’Orphée (1981) à la Plus que la plus que lente (1996), en passant par Lautari (1999-2001), John Rea nous livre trois œuvres dont la composition s’échelonne sur pas moins de vingt ans et qui témoignent — chacune à sa manière — discrètement, mais Ô combien efficacement, des préoccupations fondamentales du compositeur, à savoir la recherche d’un équilibre «parfait» entre la forme et le contenu, et ce, par une utilisation d’un raffinement extrême des forces instrumentales en présence avec en «bonus», le rajout de celle de Jean Derome au saxophone alto, qui se joint aux musiciens de Transmission dans l’exécution de la Plus que la plus que lente!
Dans Les villes invisibles (Le città invisibili, 1972), Italo Calvino met en scène l’empereur Kublai Khan et Marco Polo. Le premier ne peut visiter toutes les villes qu’il a conquises et il demande au second de voyager pour lui et de les lui décrire. Selon un ordre savant (que suivra plus ou moins librement Simon Bertrand…), Marco Polo décrit des villes merveilleuses, tellement extraordinaires qu’elles pourraient être inventées tout autant qu’exotiques.
Celles choisies par Simon Bertrand et Jacques Tremblay, Despina, Sméraldine, Octavie, Olinde, Clarisse, Chloé, Eutropie, Raïssa, Zénobie et Bérénice, sont autant de lieux imaginaires que les compositeurs nous présentent succinctement sous forme de brefs tableaux — un peu à la manière d’estampes japonaises — où la voix de la mezzo Marie-Annick Béliveau tantôt chantée, tantôt parlée, sert de fil d’Ariane pour nous guider dans ces paysages inventés.
Bref, un concert tout en «délicatesse» de miniatures où les 2 compositeurs se rejoignent par moments — et chacun à sa manière — dans leur passion pour la transposition musicale de l’image et qui nous fait dire sans l’ombre d’un doute que Les grands onguents sont dans les petits pots!
Bon concert et bonne Série hommage!
— Walter Boudreau, 13 janvier 2016