string quartet
Premiere: January 17, 2006, Bozzini Quartet • La Quadrature du cercle, Salle Redpath — Université McGill, Montréal (Québec)
À Stéphanie Bozzini
«La réponse postmoderne au moderne consiste à reconnaître que le passé, étant donné qu’il ne peut être détruit parce que sa destruction conduit au silence, doit être revisité: avec ironie, d’une façon non innocente.» — Umberto Eco
Cette pièce fait partie d’un cycle de quatre quatuors, tous écrits pour le Quatuor Bozzini.
Le compositeur écrit:
«Depuis quelques années, mes travaux se sont orientés, entre autres, vers une relecture critique de l’histoire de la musique. J’ai tenté d’actualiser, à travers le prisme d’une sensibilité contemporaine, certains éléments esthétiques, rhétoriques, certains gestes interprétatifs et compositionnels caractéristiques de divers courants musicaux historiques. Il y a donc volonté d’explorer, dans le domaine musical, ce que plusieurs théoriciens de la littérature désignent par «intertextualité».
«Mettre en relation — symbolique, culturelle, esthétique ou technique — un texte donné, avec d’autres textes antérieurs, pour ainsi créer un vaste réseau référentiel qui enrichit, en le démultipliant, le niveau premier de la perception. Le travail de la mémoire est au cœur de mes préoccupations artistiques. Dans mes travaux, je cherche à établir une relation féconde entre le présent de l’œuvre et le passé de l’art.
Une relation ludique avec l’histoire de la musique prend forme à plusieurs niveaux simultanés. Une reconstruction du passé où l’on expose, à travers l’œuvre, le procédé par lequel la mémoire fait, défait, refait son propre passé, en réévaluant sans cesse les statuts mouvants de l’Histoire, en les projetant constamment dans nos visions de l’avenir.»
Le Quatuor no 3 a été composé avec l’aide du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Performances
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Tuesday, January 17, 2006
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Tuesday, February 28, 2017