piano

Sehr Mäßig; Sehr schnell; Ruhig fließend

Outre des œuvres de jeunesse et deux petites pièces publiées de façon posthume (Kindestsück et Klavierstück), Webern n’a laissé qu’une seule œuvre pour piano d’envergure, les Variations op. 27. Celles-ci détiennent une place centrale dans la création webernienne, et sans doute peut-on parler à leur propos d’un aboutissement: «J’espère avoir réalisé avec les Variations ce dont je rêvais déjà depuis des années» (lettre du compositeur à Hildegard Jone). La composition en fut entreprise en octobre 1935, achevée en septembre 1936. La partition parut en juin 1937 et la première audition en fut donnée le 26 octobre de cette même année à Vienne, avec le concours du pianiste Peter Stadlen.

Le titre de Variations, que Webern utilise pour la première fois, se révèle le plus caractéristique, le plus emblématique de l’art du compositeur, tout entier tendu vers l’idéal schönbergien de la variation perpétuelle. L’œuvre, cependant, est constituée de trois mouvements distincts formant une sorte de suite: «Chacun des trois morceaux de la suite applique à une architecture donnée des procédés de variations différents et appropriés.» (Claude Rostand)

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