Bien que Simon Steen-Anderson appartienne à la plus jeune génération de compositeurs danois, il s’est déjà démarqué autant sur la scène de son pays qu’à l’étranger. En effet, il a déjà vécu et étudié à Aarhus, Paris, Freiburg, Buenos Aires, Copenhague et Rome. Ses voyages lui ont permis de confronter ses concepts musicaux à des défis extérieurs et intérieurs. Simon Steen-Anderson affirme qu’il «essaie de se rapprocher de l’être humain derrière l’instrument, parce que c’est à ce moment que la musique parle soudainement de tout ce qu’il y a de plus important: la communication, l’être, la fragilité et l’intimité.» Dans ses dernières œuvres, des sons à peine audibles sont sujets à une extrême amplification, comme si les instruments étaient placés sous microscope. Cela permet d’ouvrir un micro-monde extrêmement riche de sons nouveaux, où des sons subordonnés, habituellement étouffés ou dissimulés, sont intégrés dans un dessin sonore intense. Souvent, des micro-sons amplifiés contrastent avec de la musique acoustique jouée le plus fort possible sur des instruments en sourdine.
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