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Dimanche 27 septembre 202015h00
- En salle
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Dimanche 27 septembre 202015h00
- Webdiffusion
- En direct
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Lundi 28 septembre 2020 – samedi 27 mars 2021
- Webdiffusion
Œuvres de Longtin et Oustvolskaïa.
La SMCQ apporte un vent d’enthousiasme à cette rentrée avec un programme alliant puissance sonore et liberté totale. À cet effet, deux œuvres de la compositrice russe Oustvolskaïa permettront de découvrir des sonorités aussi uniques que ses instrumentations, à l’instar de sa pièce pour huit contrebasses et un cube frappé par un marteau! L’œuvre de Michel Longtin — une des voix les plus originales au pays- rend ensuite hommage à Sibelius et fait écho à ses paysages finlandais. Vents nordiques explore ainsi la nordicité musicale et donne un éclairage passionnant sur deux compositeurs aux styles singuliers. In fine, un moment de grande intensité musicale pour se changer les idées!
Œuvres commentées et présentées par Georges Nicholson.
Participant·es
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André Moisan, clarinette
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Jean-Michaël Lavoie, chef invité
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Georges Nicholson, animation
Programme
- Composition no 1 — Dona nobis pacem (1970-71), 17:00piccolo, tuba et piano
- Composition no 2 — Dies iræ (1972-73), 18:008 contrebasses, piano et percussions
- Pohjatuuli, hommage à Sibelius (1983), 25:00clarinette, 2 cors, trompette, trombone, 3 percussions, 2 violoncelles et 2 contrebasses
Une production Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ).
Mot du directeur artistique
Terras incognitas…
Bienvenue à ce concert d’ouverture de notre 55e saison, 2020-2021.
Puisque je n’étais pas disponible pour assurer la direction de ce concert, je l’ai confiée au jeune et talentueux chef Jean-Michaël Lavoie qui n’en est pas à ses premières armes à la SMCQ et qui mènera le navire à bon port comme ce fût toujours le cas lors de ses prestations précédentes chez nous.
Ce concert qui se déroulera sous des auspices spéciaux — voire exceptionnels — dans un contexte inusité de pandémie mondiale, a ceci de particulier qu’il est le résultat de nos efforts et surtout de notre volonté de présenter — de manière sécuritaire et confortable — des événements et concerts devant public, et ce, malgré les méandres capricieux et incertains que nous réserve la Covid-19.
Le programme qui vous est proposé aujourd’hui a subi quelques «ajustements» qui sont le résultat des consignes de distanciation sociale, qui nous ont menés à le revoir partiellement.
Deux œuvres de l’incomparable et inclassable compositrice russe Galina Oustvolskaïa (1919-2006) côtoieront une œuvre «phare» du répertoire québécois. Pohjatiulli (qui signifie vent du nord en finnois) de Michel Longtin est une des perles rares de notre patrimoine musical contemporain, dédiée à la mémoire du grand compositeur finlandais Jean Sibelius, et qui s’était d’ailleurs mérité le Prix Jules-Léger pour la nouvelle musique de chambre en 1986. Présentée avec un succès remarquable à de nombreuses reprises en tournée européenne de la SMCQ en 1988, enregistrée et gravée par la suite sur CD par Radio-Canada, on a pu l’entendre au festival New Music America à Philadelphie en 1987 et la dernière fois à l’ouverture de MNM 2003, donc il y a de cela maintenant 17 ans.
Les deux compositeurs ont ceci en commun qu’ils ont développé un langage propre et facilement identifiable. Les idées sont claires — obsessionnelles chez Oustvolskaïa — picturales et organiques chez Longtin, toutes habitées d’une force irrésistible dans leur déroulement «dramatique» respectif.
Les deux œuvres retenues de Ousvolskaïa (Dona Nobis Pacem et Dies Irae) font partie de son catalogue «secret» de 21 pièces composées en catimini, en toute liberté et ce, en porte-à-faux avec les consignes et terribles contraintes esthétiques du réalisme soviétique de musique «officielle» qui auraient pu — si on l’avait découvert à l’époque — lui valoir un séjour au goulag!
Pour sa part, Michel Longtin a composé Pohjiatuuli en toute liberté sociopolitique et au grand jour, sans peur et sans reproche en nous livrant une musique d’une rare intensité, parfois démesurée, évocatrice de ces grands espaces nordiques présents dans une bonne partie de sa production instrumentale et/ou électroacoustique. Nous avons fait appel au formidable clarinettiste André Moisan, un «vieil» habitué de la SMCQ qui assurera avec panache la partie soliste virtuose de cette œuvre.
Finalement, mon ami George Nicholson pour sa part — avec sa verve légendaire et sa vivacité d’esprit — agira à titre de maître de cérémonie tout au long de ce concert pour vous faire découvrir et vous familiariser avec plusieurs aspects essentiels dans la compréhension et surtout l’appréciation de ces musiques hors de l’ordinaire!
Bon concert, bonne 55e saison de la SMCQ et… à très bientôt!
Walter Boudreau, 33 septembre 2020.