piano
Création: 25 novembre 2010, Récital hommage à Gilles Tremblay, Chapelle historique du Bon-Pasteur, Montréal (Québec)
J’ai été présent dans les classes d’analyse de Gilles Tremblay au Conservatoire et très tôt, j’ai remarqué qu’il aimait Mozart. Je dois avouer candidement que je partage aussi une profonde admiration pour cet esprit clair et limpide, ce fleuve cristallin d’un vert beau et frais. Durant ces années d’investigation structurelle, nous avons analysé, en autre, de fond en comble la 9e sonate K.310 que M. Tremblay nous jouait avec grand plaisir au piano. Au fil de ces discussions animées et houleuses avec mes camarades et que le maître subissait à son insu, je me souviens encore d’une affirmation personnelle qui reçut une approbation quasi générale: le ré mineur est la tonalité la plus triste chez Mozart.
Alors c’est peut-être avec cette idée derrière la tête qu’est né Rondo giocoso, un rondo joyeux de forme classique en ré mineur avec des couplets qui sont à chaque fois des voyages de plus en plus long en zone atonale. Le retour vers la tonalité s’effectue par les notes do#-mib-sol. Ces 3 notes forment le point limite du développement atonal de ces couplets. Sans cet objet mélodique ou harmonique, il ne pourrait y avoir cet aller-retour qui caractérise la forme rondo.
Exécution
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Jeudi 25 novembre 2010