3 chanteurs, 3 percussions et 9 instruments

Création: 27 février 2013, Montréal / Nouvelles Musiques 2013: Chants du Nord, Théâtre Rouge — Conservatoire de musique de Montréal, Montréal (Québec)

Inspirée par le «printemps érable» et par certains textes de Margaret Atwood et de Jacques T. Godbout, cette cantate dramatique veut transmuer par le chant une réflexion personnelle à propos de l’immense dette morale (génétique, culturelle, etc.) que chacun d’entre nous accumule à l’endroit des autres tout au long de sa vie. Élaboré à partir d’une idée de scénario que j’avais proposée, le livret de Laurie Damme Gonneville raconte les périples et visites d’une femme (la soprano). Celle-ci marche d’abord jusque chez un homme (le baryton) qui incarne tour à tour son père, un professeur et un politicien. Puis elle s’envole vers un autre pays où la mezzo-soprano tiendra successivement le rôle d’une agente de services d’immigration, d’une employeuse et d’une amante. Le voyage de retour est le moment d’une introspection. Fuir les premiers créanciers ou tenter à tout prix de satisfaire les seconds, les deux attitudes sont inadéquates, car la dette ne pourra jamais être remboursée. En réalité, débiteur et créancier sont à jamais mutuellement dépendants. Le solo et le chœur finaux reconnaissent ce fait, avec la métaphore d’appels téléphoniques multiples, évocateurs de la nécessité de maintenir le lien. Sur le plan musical, chaque chanteur est toujours accompagné par un percussionniste et un petit groupe de 3 autres musiciens. Un échange de cadeaux (carillons, kalimbas) termine chaque visite. En plus de reconnaître ma dette envers tous ceux qui ont contribué à bâtir ma sensibilité musicale et ma personnalité artistique, je tiens à remercier ma fille, les interprètes, l’ensemble commanditaire et son directeur artistique, les producteurs du présent concert et de la tournée qui le suivra, de même que le Conseil des arts du Canada.

[v-13]

Exécution