quatuor à cordes
Au sujet des treize spécimens ou mouvements de The Dead Man (1990), Zorn suggère de les considérer comme la trame sonore d’un film sordide et sadomasochiste se déroulant dans un sous-sol lugubre de New York ou de Tokyo. Les mouvements de The Dead Man présentent une structure très organisée, avec des répétitions de motifs, des reprises de plusieurs mesures et des retours thématiques. Les treize mouvements font alterner de façon systématique le jeu avec et sans sourdine (qui étouffe encore plus les harmoniques que la sourdine habituelle) ce qui produit une sonorité faible, mais tendue. Le quatuor exploite une panoplie d’effets de sons granuleux, indiqués scratch (égratigner), scrape (gratter), crunch (écraser) et cela ajoute une tension allant jusqu’à l’insoutenable. De nombreux passages d’improvisation virtuose et violente marqués crazy (insensé), insane (fou), wild bowing (coups d’archet sauvages) ponctuent le discours dans onze des treize parties de l’œuvre. Zorn s’amuse avec des titres de mouvements ironiques; il place ainsi le Prélude comme mouvement final, la Romance devient le mouvement le plus violent tandis que la Fanfare présente quelques-unes des sections les plus statiques de l’œuvre!
Olga Ranzenhofer [x-21]
Exécutions
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Mardi 28 février 2017
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Vendredi 19 février – dimanche 15 août 2021