8 contrebasses, piano et percussions
Conçu à partir d’un motif de quatre notes, la sombre Composition n° 2, Dies irae («Jour de colère» en latin), se décline en dix sections asymétriques: la première, violente, présente la cellule initiale au piano; la deuxième est une plainte, interrompue par la profondeur de la percussion; dans la troisième, la caisse est frappée avec une effrayante brutalité; dans la quatrième, les huit contrebasses sont divisées: aux quatre premières, les notes suraiguës; aux quatre autres, un jeu derrière le chevalet. La furie du piano investit les cinquième et sixième sections. La septième se souvient des violences de la section précédente, exacerbées par la dureté de la percussion. Béance, fragment de choral, quatre harmonies statiques, pianissimo, rompent l’inexorable déroulement des rudesses archaïques. Après la huitième section, dans l’aigu du piano, et la synthèse de la neuvième, la dixième est suspendue à trois reprises par les mêmes harmonies, épiphanie de la grâce sur laquelle s’achève la composition. Ce principe du retour à un élément antérieur sera plus évident encore dans la Cinquième Sonate, dont la dixième section reprend la première, symbolisant ainsi l’éternel recommencement.
[ix-20]
Exécution
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Dimanche 27 septembre 2020 – samedi 27 mars 2021